mercredi 3 décembre 2014

Lunch break

Je te donnerai rendez-vous dans ce love hotel ou peut-être dans une chambre disponible à la journée. Des endroits pour s'aimer à l'heure du déjeuner et aussi à celle de l'apéritif et du dessert. Tu seras d'abord intriguée puis tu te prêteras au jeu.

Le matin, je t'aurais donné des instructions très précises sur la façon de t'habiller. Toi la coquine, toi l'amoureuse, toi la délurée, tu devras porter cette jolie robe noire qui t'arrive juste au-dessus des genoux et moule si bien ton cul. Dessous, tu porteras tes bas noirs en nylon, ainsi qu'un porte-jarretelles fin. Pas de culotte. Des bottes noires montant à mi-mollet, celles avec le petit talon. Et un manteau long. Pour le haut, tu as le choix, je fais confiance à ton imagination.

Pour te rendre à notre rendez-vous, dans ta voiture, ton coeur battra fort. Je sais que tu feras tout pour ne pas dévoiler la lisière de tes bas en marchant entre le parking et le lieu. Mais quelque chose t'excite déjà dans le fait d'être habillée différemment des autres jours.

Tu apparaîtras au coin de la rue. Paris. Décembre. Le froid, le vent, les gens qui courent pour leurs achats de Noël, et nous, nous apprêtant à nous aimer. Nous entrerons dans le lieu. Je n'y suis jamais allé, je ne sais pas si gêne il y aura, qui nous accueillera, comment l'endroit est agencé.

Mais une fois la porte fermée, nous nous enlacerons comme des amants fiévreux, qui rient en douce de la probable incongruité de l'instant. Nous ferons l'amour longtemps dans cette alcôve de fortune, laissant aller nos envies et fantaisies sans peur de déranger qui que ce soit à côté.

Toi la catin, toi l'amante, toi la maîtresse, toi la chienne, tu seras effleurée, touchée, pénétrée, sauvagement prise jusqu'à ce que pantelante, tu me fasses un signe de tête m'invitant à jouir sur ton visage, ta bouche, ton corps.

Repus, nous nous sourirons comme deux adorables idiots que nous sommes.

Nous prendrons une douche tous les deux, le corps encore traversé des soubresauts de l'étreinte. Je te regarderai te rhabiller, je te prendrai contre moi pour un long baiser.

Au sortir, nous nous embrasserons encore une fois, puis tu partiras dans ta direction et moi dans la mienne.

Toi ma chérie, toi ma douceur.
Toi, mon épouse.


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