mercredi 28 janvier 2015

China Girl

Parfois, quand l'envie me prend, je vais me faire masser dans une de ces petites boutiques chinoises fleurissant un peu partout dans Paris. C'est la curiosité qui m'a poussé à entrer pour la première fois. J'avais tellement entendu de choses sur le sujet, y compris sur un site dédié à ce type de pratiques, que j'ai voulu vérifier par moi-même. Adepte des massages en général, la tentation était trop grande.

La première fois, comme toutes les premières fois, l'émotion et une certaine nervosité prévalent. On est un peu gauche, un peu timide, un peu con. On ne sait pas comment ça marche, on ne sait pas ce qu'on va trouver derrière la porte. On hésite. Un peu comme la première fois qu'on achète une revue porno, on regarde à droite à gauche. Puis on franchit le seuil.


En général, il y a deux ou trois Chinoises plus ou moins jeunes qui attendent, assises, tout en discutant ou en s'activant sur leur téléphone portable. Une sorte de menu est tendu au visiteur, ainsi qu'un sourire. Ce menu détaille les massages prodigués et les prix. Comptez 40€ pour un massage chinois d'une heure. On paye en cash.

La demoiselle, que vous ne choisissez pas, vous conduit dans une petite pièce chauffée, et dont la lumière est fortement tamisée. La musique d'ambiance est la même que dans les restaurants chinois. Il y a soit une table de massage, soit un futon. L'ambiance est douce et protectrice.

Une fois nu comme un ver (on peut toutefois garder son boxer), vous vous allongez sur le ventre et le massage commence. S'installe un rapport détendu entre la masseuse et le massé. Quelques mots peuvent être échangés avec celles qui parlent bien le Français. La communication reste évasive avec celles qui comprennent peu la langue. Le massage en lui-même varie selon les salons. Certaines excellent dans l'art et l'application, d'autres n'ont visiblement pas été formées aux techniques et improvisent des caresses appuyées. Mais toutes, au bout d'environ 30 minutes, entament un jeu manuel dans la zone des fesses. De massage, il n'est plus question. Il s'agit, désormais, de susciter l'envie. Les caresses se font plus précises, glissent dans l'entrejambe, et quand vient l'heure du retournement, ce moment où vous exposez votre sexe au regard de la masseuse, nul doute sur les intentions de cette dernière.

C'est à ce moment là qu'intervient la fameuse question. "Je masse ici aussi?" demande, d'un ton coquin, la masseuse, en montrant le sexe. "Euh oui, avec plaisir", répond le massé curieux et relaxé. "Je demande un petit supplément," explique celle qui entame des caresses ciblées. "De combien?". "20€, OK?". "D'accord". Le reste de l'heure se déroule donc dans la plus grande sensualité. Aucun fluide n'est échangé, aucun rapport sexuel en tant que tel n'est proposé, il s'agit uniquement d'une longue masturbation, sensuelle, et sans suite. Parfois, la masseuse se laisse caresser, toucher, mais rien de plus.

Parfois, quand l'envie me prend, je vais me faire masser. Et j'aime ça.